Internet, smartphones, GPS… Et si les nouvelles technologies qui nous facilitent tant la vie affaiblissaient aussi nos capacités cérébrales. La question agite les neurologues.
Donnez-leur n’importe quelle date, ils seront capables de décrire les vêtements qu’ils portaient ce jour-là, la couleur du ciel, l’actualité du jour. On les appelle les hypermnésiques. Ils ne sont qu’une trentaine identifiés dans le monde. Alors qu’ils enregistrent tout, pourquoi, à l’inverse, sommes-nous incapables de retenir un numéro de téléphone, de retrouver nos clés ou de nous orienter sans GPS ? Les outils numériques, censés nous aider au quotidien, nous ont-ils fait perdre la mémoire ? C’est l’une des grandes questions qui agitent les neurologues.
« C’est paradoxal. D’un côté, grâce aux disques durs, on dispose d’une capacité de stockage d’information proprement gigantesque, explique Roland Portiche, docteur en philosophie, qui vient de publier un livre sur ce thème*. De l’autre, cette disponibilité immédiate des données ne nous invite pas à l’effort. »